S’arrêter, respirer, observer, (se) ressentir…
…vous aimeriez mais jamais vous n’y parvenez ! Sollicité toute l’année de tous côtés, happé par le fameux métro boulot dodo, chaque jour est une course. Pourtant, prendre le temps de s’arrêter et de penser à ce qui fait sens aujourd’hui, pour soi, est indispensable pour vivre en phase avec ses aspirations profondes, avec soi.
Ça tombe bien car l’été est là ! L’heure des vacances tant attendues a sonné. Clients et chef vont enfin vous foutre la paix, vos enfants aussi en partie gardés par mamie… un vent de liberté s’offre à vous. Vous allez enfin pouvoir faire le point avec vous-même, vous occuper de vous. Mais au fait : qui êtes-vous ? Savoir qui l’on est « vraiment » n’est pas chose évidente. Il faut réapprendre à écouter son intuition mais celle-ci ne nous parle que si l’on prend le temps de la questionner. Alors, profitez de ce temps estival, de la douceur de cette longue trêve pour vous rencontrer.
La bulle de l’été : un temps parfait… pour soi !
Nous parlons souvent des bonnes résolutions du début de l’année mais l’été procure en chacun de nous un élan et une vitalité sans nul autre pareil. Buller au soleil plusieurs semaines d’affilée favorise le joyeux et le léger et donc la rencontre avec cet amour de soi car enfin on s’autorise sans culpabilité à se donner du temps. L’atmosphère détendue (par rapport à notre routine habituellement tendue) nous permet d’être dans le moment présent et de l’apprécier pleinement en famille, avec des amis et avec soi-même. Plus de passé à ressasser ou de futur à projeter. L’été est un temps pour soi, au présent. Alors profitez à plein poumon, coeur battant, de l’instant et du temps : le beau temps. Lâchez prise, oubliez votre montre dans votre tiroir et ressentez votre corps sous les rayons du soleil, saisi par l’océan ou encore secoué par le vent !
« Je ne veux pas savoir l’heure qu’il est, ni quel jour nous sommes ni à quel endroit je me trouve. Tout cela n’a aucune importance », John Krakauer.
Oui, c’est le temps parfait mais…
…Il faut un peu de temps pour savoir prendre du temps pour soi
Reprenez votre rythme biologique petit à petit : calez-votre rythme sur celui du soleil, dormez un peu plus, faites la sieste. Reposez-vous. Et prenez votre temps : faîtes les choses sans pression. Vous n’avez aucune obligation. Sans cesse pressé pendant l’année, là c’est le moment de ralentir.
…Pas de vrai temps pour soi sans digital détox
Le champ magnétique de votre environnement doit être épuré et votre cerveau libre. Alors, mettez votre téléphone en mode avion : oubliez vos mails, les réseaux sociaux et les appels superflus. Couper son portable, séquencer son temps d’attention et se concentrer apporte une créativité qui permettra de voir plus clair en vous. Pour celles et ceux qui ont beaucoup de mal à se priver quotidiennement du téléphone, testez l’application Off Time pour vous restreindre momentanément. Et si vous n’arrivez pas à lâcher vos doudous mobiles, choisissez une destination vacances déconnectée, sans wifi ni possibilité de connexion. Vous verrez c’est imparable : vous n’aurez d’autres choix que de laisser téléphone et mental de côté ! Comme tout sevrage, ce sera dur les premiers jours puis en changeant vos habitudes et votre fonctionnement automatique, vous trouverez naturellement du vrai temps pour vous écouter et agir en connexion mais avec vous-même. Vous ressentirez alors de nouvelles sensations qui pourraient bien vous surprendre, et vous plaire !
C’est dans le silence, loin de toute source polluante ou de stress, que vous pourrez vraiment vous (re)trouver. Reconnectez-vous avec des choses simples et essentielles.
“Entre moi et le monde, il n’y avait que l’air tiède, quelques rafales, des herbes échevelées, l’ombre d’une bête. Et pas d’écran ! Aucune information, pas d’amertume, pas de colère. » Sylvain Tesson, Livre Sur les chemins noirs.
La quête estivale de soi par petits pas…
… dans la nature
L’été, c’est l’occasion idéale d’une connexion avec la nature. Et la richesse de cette dernière est propice à la découverte de nos aspirations profondes. L’énergie des arbres, la puissance de la montagne, l’observation de la flore, des fonds marins, d’un coucher de soleil sur la mer, l’écoute du chant des oiseaux etc… nous apportent force et sérénité. Un bon bain de mer comme de forêt apaise instantanément. La marche permet également la méditation en rendant le corps plus présent et l’attention plus ouverte. Alors marchez en pleine conscience ! La nature et ses éléments si variés aident à apprécier l’instant présent, à ressentir en profondeur et s’observer avec clairvoyance, le nuage de pollution étant resté loin de soi.
… en cuisine
L’instant présent se savoure aussi derrière les fourneaux en étant pleinement à ce que l’on fait, aux gestes, aux sensations, aux parfums dégagés. Cuisiner pour faire plaisir à ses proches mais aussi pour soi est un vrai moment de plaisir et les vacances permettent d’apprécier ces précieux instants. De plus, vous pouvez tout à fait lier la marche et la cuisine en allant cueillir des herbes, des fruits pour décorer vos plats ou agrémenter vos recettes. Eveillez tous vos sens, sentez, goûtez, osez, perdez-vous au risque de vous (re)trouver.
À lire : Après des semaines sur les écrans : le temps de la digital détox
Puis faites de plus grand pas…
… Ennuyez-vous avec délectation
L’éloge de la paresse, une liberté à reconquérir dans un monde hyper connecté. Les vacances l’autorisent de plein droit alors ne résistez pas ! Lézardez, méditez, faites des ronds dans l’eau… ne pensez plus à rien. Débranchez votre mental pour vous brancher à votre corps, ses envies et ses besoins. Vous verrez, il va vous parler.
… La solitude pour se retrouver avec soi-même
La solitude en vacances ne veut pas dire faire une retraite en silence loin de tout et de tous. Il ne s’agit pas d’une solitude sacrificielle, contraignante mais désirée et ressourçante. Cela veut dire prendre du temps que pour soi, un temps-plaisir choisi, pour se recentrer, se ressentir sans influences extérieures. Un moment de cuisine, de marche mais aussi de nage, de yoga, d’observation de la nature, de contemplation du lever de soleil ou encore de simple bronzette.
…Identifiez et accueillez vos émotions
Une fois que vous pouvez et avez décidé de prendre du vrai temps pour vous, vous êtes prêt pour l’auto-thérapie holistique. Il s’agit là d’une approche douce qui prend soin du corps et de l’esprit en travaillant sur tous les plans (physique, mental, émotionnel et spirituel) pour aider à se (re)trouver.
Le processus, simple, peut se faire partout du moment que vous parvenez à vous extraire du « monde ». Premièrement, identifiez l’émotion. Est-ce que vous vous sentez angoissé, triste, stressé, las ? Accueillez cette émotion, vivez là. Puis, identifiez la peur qui se cache derrière cette émotion. La peur d’être rejeté ? La peur de déranger ? D’être soi ?
Ensuite, réfléchissez à ce que vous pouvez faire concrètement pour apaiser cette peur, pour la rassurer. Enfin, réfléchissez à des actions à mettre en œuvre pour y parvenir et à la façon dont vous pourriez vous faire aider à votre retour de vacances (par exemple au moyen d’autres médecines douces telles la naturopathie, la sophrologie, l’acupuncture etc.)
Une seule règle : soyez patient, et indulgent avec vous-même, car s’écouter et comprendre ses peurs ou blocages est un processus qui prend un peu de temps. Une heure de marche ou de cuisine par-ci, une séance de salutation au soleil ou d’accueil de ses émotions par-là, est un très bon début, oui !! Mais de l’investissement fréquent et continu sera nécessaire.
Si, l’été ne suffit pas à transformer sa vie, ce temps est parfait pour enclencher la transformation, la rencontre vers et avec soi. Alors plongez en vous !
Biblio
Le Pouvoir du moment présent, Eckhart Tolle
Vivre en pleine conscience, Thich Nhat Hanh
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, Serge Marquis
Les Rêveries du promeneur solitaire, Jean-Jacques Rousseau
Le Prophète, Kahlil Gibran
Ma vie, Carl Gustav Jung
Chemin faisant, Jacques Lacarrière
Tais-toi et marche…, Théodore Monod
Sur les chemins noirs, Sylvain Tesson
Cuisiner c’est méditer, Dana Velden