Avec ses nombreuses responsabilités, sa pléthore de tâches diverses et variées et sa situation si particulière au sein d’une entreprise, la fonction Gestion des Ressources Humaines est déjà loin d’être simple à vivre au quotidien. Et c’est encore plus vrai depuis que 2020 est passée par là. Au programme : chômage partiel, télétravail, licenciement et autres joyeusetés dues à la COVID-19 ! Cette année a eu un impact économique terrible, mais elle a aussi changé bien des choses au niveau personnel, et notamment la place du travail. Pendant le confinement, beaucoup de gens se sont alors interrogés : me suis-je trompé de job ? Est-ce bien un emploi pour moi ? C’est peut-être votre cas et cet article pourrait vous aider à continuer votre introspection…
Fonction RH : un métier déjà complexe devenu de plus en plus difficile à vivre
Les Ressources Humaines ont bien changé en 20 ans. Il faut dire que les RH ont tant bien que mal tenté de faire grandir leurs fonctions au fil du temps. Elles ont notamment essayé d’apporter davantage de crédibilité à leur poste en imposant d’être rattachées au DG, en misant sur des pratiques de management plus récentes et en étant présents dans les Comités de Direction.
La gestion des ressources humaines n’a donc rien à voir aujourd’hui avec ce qu’elle était hier. Elle est en perpétuel mouvement, prête à s’adapter aux évolutions sociétales et aux divers événements. Pourtant, elle se heurte également à une grande méconnaissance de la part des salariés, mais aussi de la direction générale. On leur reproche de ne rien comprendre aux métiers qu’ils sont censés accompagner. De compliquer les choses alors qu’il faudrait être plus agile et réactif.
Tout cela rend le job de RH complexe et difficile à vivre. Et l’année 2020 et sa pandémie mondiale accentuent encore un peu ce sentiment de devoir être partout, sur tous les fronts à la fois, telle une gigantesque pieuvre qui gère tout.
Et c’est quand tout ralentit, que tout se calme que vient le temps des questions.
Être ou ne pas être RH… Une question qui peut se poser
Que vous soyez RH depuis 3 ans, 10 ans ou 20 ans, vous avez sans aucun doute essuyé des périodes de doute et d’interrogation. Mais aujourd’hui, en ces temps troublés et incertains, peut-être que ces questionnements s’intensifient.
Et si vous vous étiez trompé de voie ?
Se sentir « comme un lundi », avoir un coup de blues le dimanche soir… Tout cela est normal. Mais si ce sentiment perdure ou entraîne des ruminations, alors peut-être est-ce le signe que quelque chose ne va pas.
La première chose à faire est d’abord de vous assurer que ce que vous ressentez est uniquement lié à votre travail et non pas à la morosité ambiante ou à des ennuis personnels. Pour vous aider à y voir un peu plus clair, voici quelques pistes de réflexion.
Un travail qui manque de sens
S’imaginer que l’herbe est plus verte chez le voisin est humain. Mais rêver d’une carrière dans un domaine très éloigné à celui des RH peut être un premier indicateur que votre place est ailleurs.
Votre emploi manque-t-il de sens à vos yeux ?
Ressentez-vous un sentiment d’accomplissement et de réalisation (les fameux socles 4 et 5 de la Pyramide de Maslow) en pensant à ce que vous avez fait ces derniers mois, ces dernières années ?
Votre travail est-il en adéquation avec vos valeurs profondes ?
Avez-vous déjà réfléchi à votre mission de vie ? Si oui, votre emploi actuel dans les RH vous permet-il d’avancer sur ce chemin ?
Personne ne rentre dans les ressources humaines en claquant des doigts. Il faut avoir suivi de longues études pour espérer avoir un poste. Mais il arrive aussi qu’on choisisse un embranchement par défaut dans son cursus au lieu de penser à ses propres valeurs, ses propres ambitions. Cependant, la marche arrière est toujours possible.
Quand le salaire devient l’unique motivation
Quand on est pleinement aligné avec nos valeurs, travailler devient un plaisir. L’argent touché n’est alors plus vu de la même manière, c’est un bonus, ô combien utile dans la vie quotidienne, mais qui ne remplace pas la stimulation et l’intérêt provoqués.
Imaginez que vous gagnez une très grosse somme d’argent, vous mettant ainsi, vous et votre famille, à l’abri du besoin pour plusieurs années, continuerez-vous à aller travailler ?
Adapterez-vous votre emploi du temps ou iriez-vous chantonner « au revoir, au revoir président » pour vous concentrer sur des projets plus passionnants ?
Considérez-vous que votre travail ne vous serve qu’à payer vos factures et votre crédit tous les mois ?
L’argent ne devrait jamais être la seule raison de vous lever tous les matins. Vous méritez mieux : la vie est courte, vous dépensez beaucoup d’énergie et de temps dans votre activité professionnelle et cela ne vous sera jamais remboursé.
De la honte d’être RH
Les Ressources Humaines souffrent d’une mauvaise réputation qui leur colle à la peau. À l’instar d’un contrôleur des impôts ou d’un assureur, votre métier est plutôt mal vu par les Français. C’est souvent dû à cette méconnaissance des tâches qui vous sont attribuées et à la fâcheuse assimilation « RH = licenciement ».
Et vous, avez-vous déjà ressenti une certaine gêne face à une personne qui vous demande ce que vous faites dans la vie ? Pourquoi ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Seules les vôtres ont de l’importance. Avec un peu d’introspection, peut-être vous apercevrez-vous que certains points vous titillent, vous démangent. Laissez-vous aussi le temps. Il y a des questions qui nécessitent du recul.
Deux solutions pour RH en détresse
Heureusement, il existe toujours des solutions pour sortir de cette désagréable sensation de ne pas être à sa place :
- Rester RH… mais différemment : le métier de RH souffre d’énormes a priori. Pourtant, c’est aussi un métier de conviction où l’humain est au cœur de tout. Cela peut être également votre prochain objectif professionnel : accompagner au mieux chacun de vos collaborateurs et instaurer un nouvel environnement tourné vers la communication et le bien-être de tous.
- Se reconvertir : c’est le grand changement, le saut dans le vide. Gardez en tête qu’il n’est jamais trop tard pour se former à un nouveau métier, plus en adéquation avec ses valeurs et sa mission de vie.
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