Pour soigner une dépression, gérer stress et angoisses, surmonter un deuil ou une rupture… Les Français vont de plus en plus souvent voir les psychologues et c’est une excellente chose. Le tabou d’être « suivi par quelqu’un » est en passe de disparaître, place donc au mieux-être et au bien-être ! Pourtant, peut-être que vous aussi, vous vous êtes déjà demandé quand consulter un psychologue ? Doit-on forcément être au plus mal pour prendre rendez-vous ? Peut-on légitimement se lancer dans une psychothérapie simplement pour une petite baisse de moral ou pour apprendre à mieux se connaître ? Réponse dans cet article.
Pourquoi consulter un psy ? Un regard extérieur pour travailler sur soi
Un travail sur soi, que ce soit pour soulager une souffrance ou pour apprendre à mieux se connaître, ne peut être réalisé seul, en face à face avec soi-même. En effet, vous vous retrouverez très vite confronté à vos propres limites et pourrez même avoir l’impression de répéter les mêmes erreurs. C’est un peu comme si vous essayiez d’analyser votre façon de pédaler à vélo, en vous arrêtant constamment pour descendre de bicyclette…
Le psychologue est là pour ça. Il est présent, en retrait pour observer vos performances cyclistes, votre mode de fonctionnement. Mieux encore, il est ici pour vous dévoiler les serrures de votre inconscient (généralement grâce à des questions) sans vous donner les clés (c’est-à-dire les réponses). Et pour cause, c’est vous qui détenez le trousseau et c’est votre rôle de dénicher la bonne clé qui va ouvrir la serrure.
Avec la psychothérapie, vous pourrez mettre votre histoire en mots, vous l’approprier et surtout avancer plus sereinement sur le chemin de la vie.
Quand consulter un psychologue : les signes qui doivent interpeller
Faut-il forcément être en dépression pour s’allonger sur le divan ? À partir de quel degré de souffrance est-ce légitime d’aller voir un psychologue ? Comment savoir si je dispose d’une « bonne raison » pour prendre rendez-vous avec un psy ? Vous vous posez peut-être ces questions et la réponse est plus simple qu’il y parait. Ce n’est pas tant la nature, l’origine de votre mal-être qui compte… mais plutôt la manière dont vous le vivez.
En revanche, voici quelques signes qui doivent vous interpeller :
- Vous avez l’impression que le soutien de vos proches (famille, conjoint, amis, collègues) ne suffit pas.
- Vous ne savez plus vers qui vous tourner autour de vous pour ressentir un quelconque réconfort.
- Vous n’avez pas envie de parler de vos difficultés avec quelqu’un de votre entourage.
- Vous ne supportez plus que l’on vous dise « bouge-toi ! » ou « ça va finir par passer, change-toi les idées » et autres conseils de psychologie de comptoir.
- Vous ressentez un mal-être profond et aigu ou au contraire, diffus et trouble.
- Vous avez l’impression d’être bloqué. e dans votre vie.
- Votre mental ne cesse jamais de tourner en rond avec les mêmes questions encore et encore.
- Vous répétez invariablement les mêmes comportements sans parvenir à vous en défaire.
- Vous éprouvez une lassitude envers votre vie quotidienne.
- Vous n’arrivez plus à gérer vos émotions et/ou votre stress.
- Vous pleurez beaucoup (ou n’avez plus de larmes à verser).
- Vous ressentez des angoisses.
- …
Ces quelques symptômes sont de bons indicateurs du besoin de se faire accompagner par un thérapeute. Mais ce ne sont pas les seuls. En bref, dès l’instant où votre vie sociale (professionnelle ou personnelle) ne vous satisfait plus, consulter un psychologue est préconisé.
D’autres solutions pour aller mieux ?
Tous les (bons) psychologues vous le diront : la psychothérapie est une technique efficace pour faire face aux obstacles posés sur notre chemin de vie, mais ce n’est pas la seule et unique solution !
Le principal écueil de la discipline réside dans le fait de rester dans l’inaction, dans l’analyse de sa propre vie. Parler, c’est bien. C’est même primordial pour dépasser certains freins inconscients ou pensées limitantes. Mais cela ne suffit pas si vous n’agissez pas derrière.
En consultant un psychologue, vous allez (bien souvent) faire un bond dans le passé, réfléchir à votre enfance, votre adolescence, vos relations avec vos parents. Le risque est grand de rester enfermé dans l’égocentrisme et dans la plainte. Oui, bon nombre de réponses à vos questions et vos comportements reposent sur des nids de poule sur votre chemin de vie. Mais cela ne doit pas vous détourner de votre propre responsabilité et de votre capacité à changer le présent.
C’est pourquoi il peut être particulièrement intéressant de coupler la psychothérapie avec le développement personnel, plus accès sur l’immédiat et l’action. Le coaching ou les médecines douces tels que l’hypnose ou la sophrologie peuvent vous apporter une aide concrète et complémentaire. D’autres disciplines alternatives comme les massages relaxation, le shiatsu ou encore l’art-thérapie vous permettront également de réintroduire du plaisir dans une vie qui a perdu un peu de couleurs. Ne les sous-estimez pas !
Et quid des enfants et adolescents ?
Beaucoup de parents se demandent aussi quand consulter un psychologue pour leurs enfants ou leurs adolescents.
C’est bien simple, pour ne pas laisser s’installer un mal-être chez son petit bout de chou (ou son grand bout de chou !), mieux vaut rester à son écoute jour après jour pour détecter au plus tôt un symptôme ou un comportement anormal. Posez régulièrement des questions sur son quotidien à l’école et sur ses émotions. Et gardez un œil sur d’éventuels signes tels que :
- Chez les tout-petits : cauchemars, réveils fréquents la nuit et autres troubles du sommeil ;
- À l’entrée à la maternelle : troubles de la propreté ;
- Lors de l’entrée en CP : hyperactivité, dyslexie, maladies psychosomatiques ;
- À l’entrée au collège et au lycée : troubles du comportement alimentaire (TCA), difficulté à faire ses devoirs, opposition et conflits face aux parents.
Dans tous les cas, faites confiance à votre instinct !
Et si besoin, n’hésitez pas à demander conseil aux personnes qui côtoient quotidiennement vos enfants (professeurs, aides maternelles, instituteurs…) ou parlez-en directement avec votre pédiatre ou votre médecin traitant.